Biographie
Carolyn Sittig est née à Bayreuth (Allemagne). Elle grandit en Allemagne et en France. Elle montre très tôt son talent pour l’expression dans l’art visuel et dans la poésie. C’est à Paris à l’École du Louvre qu’elle fait des études d’histoire de l’art et à la RWTH de Aix-la-Chapelle des études d’architecture. Sa passion pour l’art dramatique l’amène au conservatoire de musique et de théâtre de Hambourg où elle poursuit des études de mise en scène d’opéra. Véritable exploratrice dans l’art, son travaille oscille constamment entre l’art du spectacle et l’art plastique.
Carolyn se décrit comme Gesamtkunstwerk (Art Total) dans le principe de la pensée rhizomique.
Selon le philosophe allemand Kurt Röttgers "le rhizome procède par transformation, expansion, conquête, capture et piqûre ... il est défini uniquement par la circulation des états." Le dessin, la peinture, la performance, la photographie, la vidéo expérimentale, l'installation, la poésie et la mise en scène d'opéras contemporains et classiques forment la diversité dimensionnelle de son art.
Dans un premier temps ce sont ses mise en scène qui la font remarquer dans le monde artistique telle que Simplicius Simplicissimus de K.A. Hartmann. Elle réalise les premières mondiales de Wenn die Sonne aufgeht de Cong Su au Théâtre Krefeld und Moenchengladbach et de Das Salomé-Prinzip de Enjott Schneider au Musiktheater im Revier à Gelsenkirchen.
Au Grand Théâtre de l'Opéra National de Bordeaux elle signe la création française de Le Journal de Nijinsky de Detlev Glanert dont elle est elle-même l'auteure du livret. À nommer est son adaptation scénique du poème Three Women de Sylvia Plath à l'Akademie Schloss Solitude.
Du grand répertoire elle réalise parmi d’autres des créations de Cendrillon à l’Opera Zuid au Pays-Bas, Il Barbiere di Siviglia au Théâtre de Brême et Don Giovanni au Théâtre de la Ville Gießen.
Durant sa jeunesse le dessin est sa forme principale d'expression artistique. Peu à peu, s'ajoutent la photographie, la peinture et les vidéos expérimentales avec le téléphone portable. Elle filme ses pieds en marchant et introduit ainsi un élément scénique dans son art visuel. Elle explore ainsi l'inversion de la perception visuelle et auditive. Cette série Walk in Progress se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Pour En avant ! elle déconstruit une sélection des vidéos et les reconstitue en un film de quarante minutes. Dans un cadre d'une performance elle présente ces vidéos pour la première fois à un grand public.
Lors de son exposition personnelle Et in Arcadia ego, 2021 à la galerie Plage 76 à Poitiers, Carolyn entre en dialogue avec ses tableaux et ses dessins en se produisant comme performeuse. Le thème des 8 sessions traite la relation entre l'être humain et la nature.
En décembre de la même année elle reprend ce format avec Arcadia à Bordeaux pour y rajouter la récitation performative de ses poèmes. C’est aussi le début de sa collaboration avec l’accordéoniste Edwin Buger. Ensemble ils développent un univers visuel et sonore qui oscille entre l’art plastique et l’improvisation scénique.
En septembre 2022 Carolyn présente la performance Redonnez-moi ma vie au Garage de Tsoin Tsoin. Elle est composée de nouveau de ces mêmes éléments tout en étant enrichit par une phase antérieure de 10 jours d’enchaînés durant laquelle elle réalise en photographie et en vidéo une série d’autoportraits.
L’année 2023 est marqué par sa nouvelle création de mise en scène de l’opéra L’heure espagnole de Maurice Ravel au Tog - Théâtre régional de Neubrandenburg/Neustrelitz.
Elle participe aux expositions collectives Bleu du Cercle d’Art Bordelais (CAB) à Bordeaux, Voir + Loin du Groupe Libertés à la Maison de la Culture et de la Jeunesse Caudéran/Mérignac (MCJ CL2V) et à ExpoMetro à Barcelone.
En 2024 suivront quatre expositions : Cadre Hors Cadre du Groupe Libertés à la MCJ de Merignac, à Bordeaux Printemps des Arts, exposition collective de l'Association Nouvelles Traces, une exposition personnelle, suivie de l'exposition De rerum natura - De la nature des choses du Cercle d’Art Bordelais.
Sa première monographie est apparue en 2021 dans la ligne éditoriale Pinacothèque de l’Édition Nouvelles Traces.